Usenet, qui ne s’use que si y’a du net.

Aujourd’hui, je veux vous parler de Usenet, un réseau entre utilisateurs datant d’avant Internet. A la fin de l’année 2023, Google a annoncé que son logiciel de forums publics Google Groupes ne serait plus interconnecté avec le réseau Usenet, le 22 février 2024. C’est une rupture importante depuis que Google Groupes était devenu une des principales passerelles entre le web et le réseau Usenet, en 2001, soit il y a 22 ans maintenant. Cette échéance étant désormais atteinte, il était temps pour moi de me replonger, y compris par immersion, dans le réseau Usenet.
Usenet, qu’est-ce que c’est ? Il faut remonter aux origines d’internet, avant le web, pour découvrir à quoi pouvait bien servir le réseau Usenet.

Présentation

Usenet, à l’origine, est un sigle pour Unix USer NETwork, ce qui se traduit littéralement par réseau d’utilisateurs d’Unix (inspiré par Usenix un groupement d’utilisateurs d’Unix). Usenet était et est toujours un réseau de nouvelles (news) ou de discussions, agrégées par centres d’intérêt, que l’on peut soit simplement consulter, soit auquel on peut participer activement. Le concept de Usenet a préexisté aux systèmes de forums apparus avec l’avènement du web. Bien que le réseau Usenet existe toujours, il n’est aujourd’hui plus utilisé que par un nombre limité de contributeurs. En clair, Usenet n’est plus que l’ombre de lui-même, même s’il n’a pas disparu.

Aujourd’hui, vous pouvez aller discuter (ou le plus souvent poser des questions) sur des forums se trouvant gérés par des sites web. Pour consulter ou participer à un forum particulier, vous devez vous connecter et généralement vous inscrire sur le site web en question. Vous n’aurez alors accès qu’aux forums de discussion de ce site, répondant à des thématiques spécialisées (ex : les jeux vidéos, la photographie, l’utilisation d’outils informatiques…). En outre, les capacités en terme de mise en page, rédaction et fonctionnalités du dit forum sont fonction de l’outil mis en place (intégré ou développé) par le gestionnaire du site web en question.

Usenet répond à des besoins similaires mais fonctionne de manière complètement différente. Afin de consulter ce qu’on appelle les groupes de discussions (newsgroups en anglais), il faut :

  • Installer un lecteur de nouvelles (ou client), programme ressemblant un logiciel de messagerie, et permettant d’accéder au contenu d’un certain nombre de groupes de discussion auxquels on souscrit (abonnement).
  • S’inscrire sur un serveur Usenet. Le serveur Usenet vous donne à la fois accès au contenu, mais va également vous permettre de relayer vos messages et de propager l’ensemble des messages envoyés sur le réseau, afin que tout le monde puis les lire et leur répondre.
‎Schéma fonctionnement Usenet
‎Schéma architecture Usenet

En ce sens, aussi bien sur le principe que techniquement, Usenet présente un mode de fonctionnement assez proche de celui de la messagerie internet (courriel ou e-mail) que vous connaissez encore actuellement, à la différence près que ce mode de communication n’est pas fait pour établir une communication de personne à personne, mais plutôt pour permettre à plusieurs personnes ayant un même centre d’intérêt d’échanger en mode « diffusion » (broadcast en anglais). Mais néanmoins, comme pour l’envoi de courriels 1) vous devez disposer d’un adresse courriel valide, au moins pour vous inscrire. Nombre d’utilisateurs utilisent ensuite une fausse adresse courriel (souvent à cause du spam), mais il est de coutume de mettre une vraie adresse courriel dans le champ « Reply-to » afin que l’on puisse vous écrire en privé, et 2) vos messages sont relayés entre serveurs pour parvenir au(x) destinataire(s), 3) vous recevez dans votre logiciel de lecture de nouvelles les messages envoyés par les autres contributeurs de Usenet. Et enfin, la structure des messages est assez proche de celle des courriels, avec quelques restrictions. En effet, notamment : les messages sont rédigés en mode « texte » et non en HTML ou autre format (RichText), initialement en 7 bits (Ascii) mais depuis de nombreuses années également en 8 bits, ce qui est bien sûr utile pour les messages rédigés dans d’autres langues que l’anglais, et maintenant dans cette ère plus moderne en Unicode (UTF-8).

Ce mode de communication permet également d’attacher des fichiers dans les messages, bien que cela soit interdit par la charte de la plupart des groupes. Toutefois, Usenet a vu émerger la création d’une section « alt.binaries.* » qui permet aux utilisateurs d’échanger des « binaires » (des fichiers programmes, mais aussi d’autres fichiers comme des images, mp3…). Nous en reparlerons un peu plus loin.

Organisation

Fonctionnement et hiérarchie

Tout d’abord, le réseau Usenet est organisé en mode client-serveur, et par conséquent est composé de serveurs et de clients. Le client est au bout de la chaîne : il s’agit de l’ordinateur de personnes comme vous et moi qui avons besoin d’accéder à ces groupes de discussion, de les consulter et éventuellement (très probablement d’ailleurs) d’y participer. Les serveurs sont des machines dont le travail est de relier les clients et de propager entre eux les messages, un peu comme le font les serveurs de messagerie. Autrement dit, le serveur vous donne accès au réseau, mais permet aussi aux messages de transiter entre toutes les parties.

Chaque serveur gère et diffuse un certain nombre de groupes de discussion. Tous les serveurs Usenet ne gèrent pas ni ne propagent tous les groupes de discussion. À l’origine, ils le faisaient, car il y avait relativement peu de groupes. Mais avec la multiplication du nombre de groupes de discussion d’une part, et avec l’internationalisation du réseau d’autre part, énormément de groupes se sont créés, dans pas mal de langues différentes, et ils contiennent chacun beaucoup de messages. Il est donc devenu difficile pour chaque serveur de stocker et propager la totalité des groupes de discussion existants au niveau mondial. Donc certains serveurs, par exemple francophones, vont se contenter de proposer les principaux groupes en anglais plus les groupes de la hiérarchie fr.*, dont le but est de proposer des groupes de discussion en langue française.

Lors de la création de Usenet, toutes les discussions étaient en anglais, car le réseau, bien que s’étant propagé mondialement, a été créé aux USA. Suite au Great Renaming de 1987, les groupes de discussions y furent regroupés et classés selon une hiérarchie nommée le Big 8, composée de 8 grandes sections décrites comme suit :

  • comp (« computers ») : discussions autour des ordinateurs, car Usenet a été créé par (et aussi un peu pour) les informaticiens.
  • misc (divers) : sujets d’ordre divers ne rentrant pas dans les autres sections.
  • news (de newsgroups) : les discussions autour des groupes de discussion eux-mêmes : leur création, suppression, organisation et contrôle.
  • rec (« recreative ») : groupes de discussions ayant attrait aux loisirs.
  • sci (« sciences ») : car les sujets scientifiques ont eu beaucoup d’importance sur Usenet.
  • soc (« society ») : discussions sur les sujets de société.
  • talk (bavardage) : le lieu de tous les débats. Un bon endroit pour s’engueuler sur n’importe quel sujet.

Les noms des groupes de discussion sont construits comme suit :
section.sous-section.thème.sous-thème

De gauche à droite, on descend une arborescence en allant du plus général vers le plus spécifique. Ainsi par exemple le groupe comp.os.linux.announce est-il un groupe dédié aux annonces faites à propos du système d’exploitation Linux. La hiérarchie parcourue est la suivante :
comp.* => informatique (ordinateurs)
comp.os.* => discussions sur les systèmes d’exploitation (OS = Operating Systems) des ordinateurs.
comp.os.linux.* => discussions et informations relatives au système d’exploitation Linux.
(le caractère générique « * » permet d’indiquer qu’il s’agit d’une branche de Usenet contenant plusieurs sous-sections ou groupes)

De la même manière la hiérarchie fr.* regroupe tous les groupes de discussions francophones sur lesquels le français est de mise. Le premier niveau dans le nom d’un groupe appartenant à une hiérarchie dans une langue autre que l’anglais correspond donc au code ISO sur 2 caractères de la langue utilisée dans cette hiérarchie. Par convention, le deuxième niveau reprend la nomenclature utilisée dans le Big 8 en anglais. Donc par exemple, la hiérarchie de deuxième niveau traitant en français des sujets liés à l’informatique sera fr.comp.* . Les niveaux suivants de l’arborescence seront exprimés dans la langue pratiquée dans cette hiérarchie.

Usenet betterbird abonnement newsgroups
Fenêtre de gestion des abonnements aux newsgroups dans Betterbird/Thunderbird.

Les groupes de discussion sont généralement ouverts en lecture/écriture, mais certains groupes d’informations ou d’annonces publiques peuvent-être modérés.

En sus du Big 8 initial, d’autres sections ont été par la suite ajoutées à la liste, comme humanities (sciences humaines, lettres…) ou alt (branche alternative dont les règles d’utilisation sont moins restrictives que dans le Big 8). Les hiérarchies nationales (ou par langue parlée) ont leur propres règles de gestion et de contrôle, indépendamment de la hiérarchie standard anglophone.

Règles et usages

Alors nous avons là une multitudes de groupes de discussions, regroupés par sujet, et ouverts à tous ceux qui veulent se tenir au courant, se documenter, échanger des informations, poser des questions, débattre… au sein de la communauté. Afin que tout cela ne devienne pas un joyeux bordel, il a bien fallu définir des règles d’usage.

Tout d’abord, comme beaucoup de médias utilisant Internet, mais peut-être encore davantage, pour des raisons historiques, Usenet a incité ses utilisateurs à respecter la Netiquette, laquelle s’applique aux formes de communications primitives d’Internet (courrier électronique, discussions en direct de type « talk ») et par extension à toute forme de communication de personne à personne, ou via des collectifs utilisant le réseau à des fins de communication. Au delà de la communication, la Netiquette décrit bien d’autres principes dont pourraient s’inspirer tous les internautes et qui constituent des règles du bon usage d’internet et des réseaux, et de savoir vivre sur les réseaux, comme par exemple :

« N’oubliez pas que votre correspondant est un être humain dont la culture, la langue et la mentalité diffèrent de la vôtre. Souvenez-vous que les formats de date, les mesures et d’autres particularités locales ne voyagent pas forcément bien. Méfiez-vous surtout des sarcasmes. »

En sus de la Netiquette qui s’adapte à bien des utilisations faites d’Internet, Usenet possède également ses propres règles et usages. Avant même de comprendre les mécanismes de fonctionnement et de régulation de Usenet, il est important de comprendre ce que représente l’entité « Usenet » (même s’il ne s’agit pas vraiment d’une entité), disons le concept, qui est assez bien décrit, je crois, sur cette page.

Peut-on alors parler de gouvernance pour Usenet ? Oui et non. Usenet n’étant pas une organisation à proprement parler, elle nécessite, en revanche, de l’organisation. Aussi chaque groupe possède-t-il sa charte, et la création de nouveaux groupes se fait-elle avec des règles démocratiques.

Historique

Le réseau Usenet est créé en 1979 aux USA et lancé en 1980 dans deux universités américaines (Chapel Hill et Duke). Pour rappel, le World Wide Web (en raccourci le « web »), est lancé en 1991, et Internet commence à être utilisé vers le début des années 90 pendant lesquelles il va commencer à se démocratiser, ce qui va prendre une dizaine d’années.

Usenet et les BBS

J’ai déjà parlé brièvement dans un article précédent des BBS, ou Bulletin Boarding Systems, ces serveurs télématiques qui permettaient, avant l’âge d’Internet à des utilisateurs disposant de simples modems RTC de se connecter à des serveurs, d’échanger entre utilisateurs, en direct, ou via les groupes de discussions Usenet. Donc, les BBS ont précédé Usenet, l’ont mis à disposition des utilisateurs n’ayant pas accès à un serveur Usenet, et bien sûr, pas encore accès à Internet. On était encore dans l’ère de la télématique.

A lire, pour développer le sujet, ce blog, qui personnellement, me parle assez.

BbTH by René Cougnenc 1991.
BbTH créé par René Cougnenc en 1991, et tournant sous MS-DOS.

Usenet avant Internet (via UUCP)

Comme Usenet est un réseau qui existe avant Internet, les informations des newsgroups se propagent d’abord de machine en machine (clients <> serveurs<> clients) en utilisant le protocole UUCP (Unix to Unix Copy Program). En effet, alors que beaucoup de machines tournent à l’aide du système d’exploitation Unix à cette époque, dans les entreprises, les universités, les centres de recherche, […], le programme UUCP permettait de copier des données (e-mails notamment, mais pas que) entre machines sans pour autant utiliser le protocole TCP/IP, protocole qui n’était d’ailleurs pas forcément déjà utilisé, car pour rappel Usenet existait avant internet.

Le principe d’UUCP s’appliquait essentiellement aux deux types de données suivantes à transférer : courriel et news Usenet. Lorsque les machines n’étaient pas connectées du tout à Internet via une ligne spécialisée, de l’ADSL, du câble (la fibre n’était pas encore d’actualité), il était possible d’établir des connexions entre deux machines à l’aide d’un modem connecté à une ligne téléphonique (réseau RTC) et de pousser des paquets de données par batch vers la machine de destination et également de récupérer des données depuis cette machine. La machine destinataire faisait alors office de relais vers le reste du réseau, via un ensemble de serveurs constituant les nœuds du réseau.

Liste complète des groupes (Tin)
Affichage de la liste complète des newsgroups dans le programme Tin en mode texte.

Il était alors possible, d’écrire son courrier électronique et d’envoyer les messages, et idem pour les nouvelles Usenet, sans connexion. Simplement, les messages envoyés étaient ajoutés à une liste d’attente, puis envoyés automatiquement lors de l’établissement de la connexion, a contrario des connexions à Internet en mode point à point (comme par exemple via le protocole PPP que les premiers internautes connaissent bien) où il fallait attendre d’établir la connexion afin de pouvoir cliquer sur « Envoyer et recevoir » (les messages envoyés étaient également en attente d’envoi).

Mais il faut bien se rappeler que du temps du premier réseau Usenet, on était plus à l’ère de la télé-informatique qu’à celle d’Internet. Donc initialement, Usenet était bien un réseau indépendant d’Internet.

Usenet pour tous (avec NNTP)

Avec l’arrivée d’Internet et en particulier du protocole de communication réseau TCP/IP, il était désormais possible d’utiliser Usenet par dessus Internet, et non à côté, via l’introduction du protocole NNTP (Network News Transport Protocol). Usenet est donc devenu une application, ou un service Internet.

Les serveurs et clients Usenet se sont donc mis à utiliser le protocole NNTP pour le transport des nouvelles via Internet et les réseaux TCP/IP en général.

Le protocole NNTP utilise le port 119 par défaut et est décrit dans les RFC 977 et 4642 (pour la transmission sécurisée NNTPS utilisant le port 563 et le transport sécurisé TLS), 3977 et 4642.

Avec l’apparition du protocole NNTP, plusieurs logiciels de lecture de nouvelles se sont développés et notamment dans des environnements graphiques tels que X11 sous Unix, Microsoft Windows, MacOS ou autres. Notamment la célèbre suite Netscape, logiciel de messagerie mais aussi lecteur de nouvelles Usenet, et navigateur interner, aujourd’hui disparue.

Indépendamment de l’aspect technique, il y a un virage dans l’usage de Usenet (et d’Internet en particulier), que l’on décrit par le terme « Septembre éternel ». Cela décrit un moment dans l’histoire de Usenet que les aficionados originels de ce réseau considèrent comme étant le moment où le nombre d’utilisateurs du réseau a commencé à augmenter et la qualité des interventions à baisser. Ils situent ce moment à Septembre 1993, faisant référence à la rentrée universitaire et au moins où de nouveaux étudiants débarquaient sur Usenet. Le qualificatif « Eternel » semble laisser penser que depuis ce moment, nous ne sommes jamais revenus en arrière, et que ce flux de nouveaux arrivants n’a pas diminué…

Usenet francophone

La hiérarchie fr.* constitue la liste des groupes de discussion francophone. Usenet ayant été créé aux États-Unis, les groupes de discussion du big8 étaient bien entendu en anglais. Mais assez rapidement le réseau s’est étendu de par le monde. Comme Usenet était utilisé par les milieux scientifiques et universitaires, et qu’il servait beaucoup pour les annonces importantes, la communication a continué à se faire en anglais pendant pas mal d’années.

Lorsque le besoin s’est fait sentir de créer des groupes de discussion dans d’autres langues que l’anglais, des hiérarchies (groupes de groupes) se sont créés dans d’autres langues. La hiérarchie fr.* a donc été établie en 1993 par Christophe Wolfhugel et contenait une quarantaine de groupes où l’on devait s’exprimer en français. Cette hiérarchie a très vite été utilisée non seulement en France mais dans tous les pays francophones (Canada, Belgique, Suisse…).

Au départ, et afin de calquer la hiérarchie principale (le Big8), les noms des groupes francophones se construisent sur le préfixe « fr. » suivi d’un groupe de 2ème niveau écrit en anglais, comme par exemple les sections fr.comp.* pour les ordinateurs (informatique) ou fr.misc.* pour les sujets divers, ou encore fr.news.* pour toutes les discussions concernant Usenet. Mais en 1997, l’organisation de la hiérarchie rend plus francophone encore les noms de groupes : par exemple fr.news devient fr.usenet, fr.networks devient fr.reseaux… néanmoins certaines sections, parmi les plus actives, conservent leur dénomination d’origine, comme par exemple fr.comp. D’autres sections ne changent pas car leurs noms marchent aussi bien en anglais qu’en français : fr.rec, fr.soc, fr.sci, fr.education

La procédure de création de nouveaux groupes de discussion est assez proche de celle qui est en vigueur au niveau international : afin de créer de nouveaux groupes, on lance un appel à discussion (AAD) sur le groupe fr.usenet.forums.evolution. Le groupe est créé seulement si un consensus est obtenu suite à ces discussions. Il semble que les seules règles détaillées sur ce processus sont sur http://www.usenet-fr.net/fur/usenet/doc/creer-un-groupe-fr.html, mais qu’elles soient également obsolètes. En particulier, il n’y a plus d’appel à voter suivant l’appel à discussion.

Usenet sur le web

En 2001, Google acquiert le site d’archives de Usenet et moteur de recherche Deja News et met en place un outil de consultation en ligne des nouvelles Usenet nommé Google Groups, qui devient de facto le relais des groupes Usenet sur le web, via une interface HTTP. En effet, Google Groupes est, dès sa création, calqué sur le fonctionnement de Usenet dont il reprend l’intégralité des groupes. Puis, avec le temps, Google Groupes apporte la possibilité de créer d’autres groupes qui ne sont pas des groupes Usenet, mais des groupes spécifiques à Google Groupes. La copie d’écran ci-dessous montre l’interface actuelle de Google Groupes, qui affiche une liste de groupes spécifiques à Google Groupes et d’autres qui sont des groupes Usenet disponibles dans Google Groupes.

Google Groups 2024
Google Groups 2024

Les noms de groupe Usenet sont faciles à repérer. Les noms de groupes Google n’utilisent pas la même convention de nommage et n’ont pas de hiérarchie à l’instar des groupes Usenet. Dans Google Groupes, tous les groupes ont une adresse similaire à une adresse courriel se terminant par « @googlegroups.com ».

L’accès aux groupes se fait par abonnement. Il n’est pas toujours nécessaire d’être abonné pour consulter ou accéder à un groupe, mais la plupart requièrent une souscription. Certains groupes peuvent également être privés et sur invitation seulement. D’autres groupes sont des mailing-listes, parfois utilisées pour répandre du pourriel (spam).

Google Groupes a étendu les capacités et les possibilités de Usenet, et a rendu accessible au quidam l’accès aux groupes Usenet sans passer par un serveur de news, avec un simple compte Google, et simplifié l’usage de Usenet en passant par une interface web puissante et conviviale, sans devoir installer de logiciel spécialisé (lecteur de nouvelles). Néanmoins, on lui reproche 1) d’avoir ouvert les portes de Usenet à quantité de spammers et de flooders, ou de gens sans respect des usages de Usenet, parce qu’il suffit d’avoir un compte Google pour accéder à tout. Il est certain que l’ouverture des groupes à une quantité de personnes n’y ayant préalablement pas accès et n’en ayant certainement pas connaissance a généré un trafic important sur les groupe Usenet, mais aussi beaucoup de pollution. Et 2) de transformer un organe public et collectif, n’appartenant à personne, en un réseau propriétaire appartenant à Google. De fait, le départ de Google de Usenet rend son réseau encore plus propriétaire, mais libère totalement Usenet. Beaucoup d’utilisateurs historiques de Usenet voient donc d’un plutôt bon œil le fait que Google coupe les ponts avec Usenet en 2024. Retour à l’entre-soi des habitués du réseau…

Ceci étant dit, avec le départ de Google, c’est aussi l’historique des messages archivés et qui est la propriété de Google, qui ne devient plus accessible que via leur plateforme. Ces archives contenaient l’intégralité des messages publiés sur Usenet depuis 1981.

Parallèlement à Google Groupes, depuis l’avènement du web 2.0, les forums se sont multipliés sur les sites internet, et à l’instar de Usenet, permettent à leurs usagers de communiquer et d’échanger, souvent afin d’obtenir de l’aide. Ainsi, un très grand nombre de sites fréquentés par des utilisateurs autour de thèmes particuliers, ou même dans un but commercial, possèdent des forums, gérés souvent par des logiciels en usage libre, très souvent les mêmes d’ailleurs, comme phpBB (BB étant le signe de Bulletin Board, hérité des BBS, voir plus haut). Ces logiciels de forums web se révèlent souvent très pratiques et simples à utiliser, même s’ils différent souvent beaucoup d’un site à l’autre, mais ont comme inconvénient de devoir s’inscrire autant de fois que vous fréquentez de sites web différents. Ainsi chaque site web mettant en place un forum dispose d’un espace de discussion et d’entraide, mais se trouve fermé aux autres espaces existants partout ailleurs. C’est fort dommage. Ainsi Usenet conserve-t-il l’avantage d’être un unique espace, ouvert à beaucoup de sujets, mais qui nécessite quelques démarches d’installation de logiciels, contrairement à l’utilisation d’un simple navigateur pour se connecter aux forums web.

L’usage de Usenet a donc commencé à fortement diminuer depuis que ces nouveaux forums web sont apparus. Peu de gens dans le grand public ou même dans la famille des geeks, s’aventurent encore sur Usenet, dont le trafic s’est réduit à peau de chagrin.

Warez Usenet

Il est toutefois un usage pour lequel Usenet a connu un grand succès, même après qu’il soit tombé un peu dans l’oubli, c’est l’échange de fichiers et de logiciels. Dès le Big8, des groupes de discussions spécifiques avaient été créés afin de permettre à leurs utilisateurs d’échanger autre chose que des messages texte, c’est-à-dire des fichiers. Comme pour la messagerie électronique classique, Usenet permet d’attacher des fichiers dans les messages envoyés. Ainsi fut créée la hiérarchie alt.binaries.* afin d’autoriser l’envoi de fichiers, là où il est interdit dans tous les autres groupes.

Lorsque le débit était réduit, l’on voyait souvent transiter des fichiers découpés en morceaux, comme les cadavres, et envoyés en pièce jointe des messages. Pour récupérer un fichier entier, il fallait alors recoller les morceaux à l’arrivée (pas comme les cadavres). Avec l’augmentation des débits, Usenet est devenu un repère pour les gens peu scrupuleux souhaitant pirater des programmes ou des films, et surtout depuis que des lois comme Hadopi ont permis de pourchasser les usages de téléchargement illégal effectués à l’aide de programmes peer to peer.

Les pirates se sont alors tournés vers Usenet, univers moins connu et peu contrôlé. Lorsque Usenet a commencé à péricliter, il est resté pendant longtemps le dark web du transfert de fichiers illégal. Bon nombre de personnes, d’ailleurs, ne connaissaient l’existence de Usenet que dans ce but, et ont ignoré son but premier : échanger des informations, discuter, s’entraider. Fort heureusement, le nombre de serveurs de news a diminué avec la baisse de la fréquentation du réseau, des serveurs de news payants sont apparus, et les serveurs gratuits qui restaient ont banni l’usage de Usenet pour l’échange de fichiers.

Les outils

A propos d’outils, nous allons décrire ici ce dont vous avez besoin pour rejoindre Usenet, explorer ses forums, participer à ses groupes de discussion. Comme Usenet est tombé en disgrâce depuis les années 2000, les outils n’ont pas proliféré. On en trouve même de moins en moins et certains sont devenus obsolètes, plus maintenus. Toutefois, on trouve des outils pour consulter les groupes de discussion sur les plateformes logicielles principales (systèmes d’exploitation).

Afin de consulter les groupes de discussion Usenet, il vous faudra deux choses :

  • Un serveur pour accéder au réseau.
  • Un client pour accéder au serveur.

Les serveurs

Le serveur est le programme qui fait tourner Usenet. Le réseau Usenet existe donc, de manière originelle, par l’interconnexion de plusieurs serveurs, chacun communiquant avec les autres pour se mettre à jour des nouvelles reçues. Les serveurs génèrent donc des feeds, des flux de données contenant les nouveaux messages et les réponses aux messages existants, et aussi une liste des groupes de discussion (newsgroups) qu’ils gèrent et échangent.

Afin de vous abonner aux groupes de discussion, vous devez donc déjà obtenir un accès à un « serveur de news ». Aujourd’hui, il reste très peu de serveurs de news en activité, et encore moins de francophones. La plupart sont gratuits et gérés par des particuliers. Tous les serveurs qui étaient gérés par des FAI, ou des institutions (entreprises, universités…) ont fermé dès lors que Usenet a commencé à péricliter. A noter cependant qu’en France, seuls deux FAI proposent encore un accès à Usenet : Free (un service qui fonctionne mal et que tous les habitués déconseillent) et FDN (French Data Network), un fournisseur confidentiel mais historique, fonctionnant sur une base associative (loi 1901). Il existe encore au moins un serveur universitaire en activité, mais il est payant : c’est celui de l’Université Libre de Berlin.

Quand on parle de serveur, on distingue deux notions distinctes :

  1. Programme faisant tourner un serveur Usenet sur une machine donnée : aujourd’hui, il semble que le seul serveur de News encore maintenu et pouvant être installé sous Unix, soit le logiciel INN (InterNetNews) en version 2.
  2. Une instance de serveur de news à laquelle vous pouvez vous abonner et qui vous donnera accès à Usenet, laquelle fait également tourner le logiciel serveur spécifié au point 1.

Concernant la liste des serveurs anglophones et francophones (gérant les groupes de la hiérarchie fr.*), notre ami Denis alias DV en a établi une liste sur son site web. En général, il suffit simplement d’envoyer un courriel à l’administrateur du dit serveur afin de lui demander de vous créer un compte. Je suis personnellement abonné au serveur pasdenom.info, créé par Yamo. A noter que tous ces serveurs sont gérés par des bénévoles aujourd’hui, donc des personnes comme vous et moi qui mettent à disposition gratuitement leurs ressources pour faire vivre Usenet.

Vous pouvez bien sûr créer votre propre serveur de News si vous n’avez pas peur de mettre les mains dans le cambouis

Sachez que chaque serveur est différent et gère sa propre liste de newsgroups, chaque administrateur faisant ce qu’il veut sur son serveur, car il n’y a pas d’instance centralisée gérant Usenet. Usenet est donc un des espaces les plus libéraux qui soit, mais néanmoins pourvu de ses propres règles.

Les lecteurs de nouvelles

Une fois que vous avez trouvé un serveur qui vous ouvrira la porte de Usenet, il vous faut également installer le logiciel permettant de consulter les newsgroups, ses messages et d’y publier les vôtres. C’est ce qu’on appelle le lecteur de nouvelles en bon français ou le newsreader dans la langue de Shakespeare. On l’appelle aussi client car dans l’architecture client-serveur, c’est le client qui effectue des requêtes au serveur pour obtenir des informations.

Que vous utilisiez Windows, Linux ou MacOS (ou un autre système d’exploitation), il existe dans tous ces environnements des lecteurs de nouvelles compatibles Usenet. Bien que ce nombre se réduise de jour en jour, en raison de la baisse du trafic, il y a encore de quoi faire. Parmi les principaux programmes, je peux citer :

  • Mozilla Thunderbird (Linux/MacOS/Windows) : un des plus anciens et des plus polyvalents, il fait aussi logiciel de messagerie, agenda, lecteur rss… cet outil est une référence du logiciel libre et largement maintenu. Sa fonction de lecteur de nouvelles pour Usenet est réduire au minium mais suffisante pour la plupart des gens et il est convivial dans son utilisation.
  • Betterbird (Linux/Mac/Windows) est une version dérivée de Thunderbird mais aussi compatible avec ses données et ses greffons (plugins). Betterbird essaie de corriger un certain nombre de bogues de Thunderbird et de proposer des fonctionnalités avancées. Il est également libre et gratuit.
  • Tin (Linux/Unix/Posix) est le plus ancien lecteur de nouvelles sur systèmes Unix et dérivés, toujours maintenu. Il fonctionne en mode texte et convient donc aux utilisateurs se connectant à des systèmes distants via SSH ou via l’application Terminal. Si vous souhaitez vous aventurer dans son installation, voir cet article.
  • MacCafé (MacOS) : les utilisateurs réguliers de Usenet qui sont sur Mac connaissent bien ce logiciel créé et maintenu par Gilbert Olivier (site web), et écrit avec 4D. Il est reconnu pour être complet et puissant. Il succède à MacSoup qui n’est désormais plus maintenu.
  • SeaMonkey (MacOS/Windows/Linux) est un logiciel dérivé de Netscape Communicator et ressemblant beaucoup à Mozilla Thunderbird (normal, les deux descendent de Netscape). Il est disponible sur plusieurs plateformes et en version 32 ou 64 bits (seulement 64 bits sur Mac). SeaMonkey est probablement le programme qui ressemble le plus à Netscape ou les premières versions de Mozilla Suite, pour ceux qui les ont connus.

Cette liste n’est pas exhaustive et vous trouverez une liste plus complète sur le site de DV ici.

Betterbird comme lecteur de nouvelles
Betterbird comme lecteur de nouvelles sous MacOS X

Pour commencer, je vous conseille un outil simple à installer et à configurer, comme Thunderbird ou Betterbird. Cependant, rien ne vous empêche d’utiliser plusieurs outils en parallèle, pour les tester. Simplement, sachez qu’il vous faudra à chaque fois vous réabonner aux groupes car il n’y a, sur le serveur que vous utilisez, aucune mémorisation des newsgroups auxquels vous êtes abonnés, cette information se trouvant uniquement enregistrée par votre lecteur de nouvelles.

L’esprit Usenet

Qu’est-ce qui caractérise l’esprit Usenet ? Difficile à dire et il faut replonger dans notre mémoire. A l’origine, Usenet est un outil fait par des informaticiens et utilisé par eux et aussi des scientifiques pour mener des discussions importantes sur les projets en cours et les technologies. Dans le monde du logiciel libre, le rôle de Usenet a été plus que crucial puisque c’est en son sein qu’on été faites les annonces et les discussions les plus importantes autour de travaux qui ont révolutionné l’informatique, comme la création du World Wide Web par exemple, ou les annonces autour du système d’exploitation Linux. Usenet a donc été longtemps un haut lieu de défense du collectif, du savoir partagé et du logiciel libre, du refus d’un monde plus commercial, et il l’a été grâce aux institutions et aux universités qui ont porté ce réseau.

Avec l’arrivée de l’ère Internet et le tournant vers l’ouverture de Usenet et des réseaux au plus grand monde, cet esprit a quelque peu changé. Les discussions y étaient parfois endiablées et assez militantes, les propos pas toujours très tolérants. Mais avec le temps, Usenet est devenu plus un réseau d’entraide (dépannage) et de débats, à l’instar des forums sur le web. Sa popularisation a également fait que le réseau contient désormais moins de contenu intéressant en terme scientifique et technique, mais qu’il est ouvert à d’autres sujets plus sociétaux. On y retrouve aussi beaucoup de « trolls » venant polluer les discussions de propos abscons et parfois insultants. Il faut dire que l’accès au réseau Usenet est assez facile et généralement anonyme, beaucoup d’utilisateurs se cachant derrière un pseudo, et sans adresse de courriel valide permettant de les identifier.

En cette année 2024, la fréquentation du réseau est très faible, comparée aux années 90 et 2000. Certains groupes ont été supprimés ou ont fusionné avec d’autres parce qu’il n’y avait plus assez de contenu. Dans beaucoup de groupes, on ne trouve de nouveaux messages qu’au bout de plusieurs semaines ou mois. Usenet semble déserté. Toutefois, il subsiste des groupes avec une meilleure activité, et dans lesquels on retrouve des habitués de longue date, et qui entretiennent l’activité.

Concernant l’ambiance qui règne sur Usenet : je ne pourrais parler que de la hiérarchie francophone : elle est plutôt mauvaise, surtout du fait de l’opposition de deux groupes d’utilisateurs dans les échanges de ces derniers mois : d’un côté, un groupe que l’on pourrait qualifier d’historique, qui veille à ce que Usenet reste une zone préservée de certains abus constatés un peu partout ailleurs sur le net, sur pas mal de forums et sur les réseaux sociaux, de manière un peu autoritaire, et qui en maîtrisent l’aspect technique. Une autre groupe s’est formé, de personnes arrivées plus tardivement sur le réseau, et donc probablement plus jeunes, et pour qui la « liberté d’expression » (qui sert souvent de prétexte à toutes sortes d’abus) est prioritaire, et qui luttent activement contre ceux qui essaient de modérer le réseau. Cette guéguerre permanente dure depuis assez longtemps, semble-t-il, et conduit à des échanges houleux, parfois insultants, répétitifs et souvent vides d’arguments.

Qui a raison ? Difficile à dire, car il y a sûrement des torts de chaque côté, les anciens étant parfois très (trop) à cheval sur les règles, donnant aussi beaucoup de leçons sur la manière d’utiliser les groupes, ayant un côté chevalier blanc qui veille sans cesse et rappelle à l’ordre quiconque franchit d’un pas la ligne de ce qui est considéré comme tolérable. Les nouveaux disent lutter pour la liberté de s’exprimer, mais ses défenseurs ne semblent pas très rigoureux dans l’application des règles sans lesquelles un collectif ne peut pas être viable et durer. On trouve également dans leur camp un assez grand nombre de comptes anonymes, changeant souvent de pseudo d’une publication à l’autre (méthode assez efficace pour donner l’impression qu’on est plus nombreux que ce qu’on est réellement). Très peu d’entre eux ont une adresse courriel valide, personnelle ou permettant de savoir qui ils sont, chose beaucoup moins fréquente chez les anciens. On peut donc dire qu’ils avancent à visage masqué. Dans ce cas c’est très facile de parler de liberté d’expression, quand on se cache et qu’on a des propos qui n’ont aucune conséquence. Rappelons que les lois sont valables aussi sur Usenet, comme sur tous les autres réseaux sociaux.

Enfin, comme partout dans la société, on constate une recrudescence des idées et des propos d’extrême droite. Usenet se retrouve également gangrené par ce cancer idéologique du début du XXème siècle.

Usenet va-t-il mourir ?

Je lisais dans cet article assez approximatif que Google allait signer le clap de fin (sic) de Usenet fin février en « débranchant » le réseau. Non, Google ne va pas signer la fin de Usenet, mais va seulement couper le lien qui rend son outil Google Groupes compatible et interconnecté avec Usenet. Sera-ce la fin de Usenet pour autant ? Certains le pensent, mais en réalité Usenet continuera de vivre sa vie, indépendamment de Google Groupes, comme il l’a toujours fait. Certes, les messages des utilisateurs utilisant Google Groupes ne seront plus relayés dans les groupes Usenet. Ces messages disparaitront donc de Usenet. Est-ce un problème ? Oui, et non. Oui, car la fréquentation de Usenet étant déjà faible, elle va encore baisser. Non, car il est admis par la communauté que 1) les messages venant des utilisateurs de Google Groupes ne sont pas forcément qualitatifs et peuvent souvent s’apparenter à de la pollution, la communauté n’ayant aucun contrôle sur les inscriptions de ces utilisateurs au service, et 2) Google Groupes est considéré comme la principale source de spam sur Usenet. En réalité, les messages sur les groupes Usenet en provenance de Google Groupes sont quand même assez peu nombreux (hormis le spam) et cela ne fera pas significativement baisser le trafic. Ensuite, une partie des discussions sur Internet se fait aujourd’hui sur les forums web des sites privés, et sur les autres réseaux sociaux. Donc ces utilisateurs-là étaient déjà partis d’une certaine manière.

Usenet n’est pas mort, en tout cas pas son esprit, car même s’il n’est porté aujourd’hui que par une poignée de serveurs et un pas très grand nombre d’utilisateurs, il symbolise quand même quelque chose qui revient en force depuis quelques années : la décentralisation et la libération des réseaux. Suite au scandale du rachat de Twitter par Elon Musk, et même avant cela, l’apparition du Fédivers a vu un nouveau web interactif et collaboratif émerger en parallèle des réseaux sociaux appartenant à des GAFAM. Les gens ayant soif d’indépendance et de liberté se rabattent vers ces nouveaux réseaux. Voir à ce sujet mon article précédent sur Mastodon.

Références à propos de Usenet

Vous trouverez ci-dessous une liste de liens à utiliser pour une compréhension plus détaillée de Usenet, dont certains ont été utilisés pour rédiger cet article. Certaines références sont en français et d’autres, plus fournies, sont en anglais. Vous trouverez également des informations qui vous seront utiles si vous souhaitez rejoindre la communauté et vous connecter au réseau.

  • Liste de serveurs Usenet gratuits (mais sur inscription) francophones et anglophones, sur yakakwatik.org.
  • Le portail de Usenet-fr (hiérarche francophone), sur gegeweb.org. La page fait une présentation de Usenet et de la hiérarchie fr.* en particulier. On y trouve un tas d’infos utiles, bien qu’elle comporte également beaucoup de liens morts et d’informations obsolètes, son auteur l’ayant de toute évidence délaissée. Dommage…
  • La page Wikipédia sur Usenet (et en anglais ici).

Merci aux gentils et précieux relecteurs qui m’ont aidé à mener à bien l’écriture de cet article.

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